Il ne faut pas perdre de vue qu'on progresse par rapport à soi-même (profil personnel de puissance record).
Si tu dois regarder les autres, il faut plutôt que tu t'inspires de leur progression plutôt que de leurs chiffres, qui peuvent parfois donner le vertige.
Une faiblesse dans la courbe de puissance se traduit généralement par des résultats décevants en groupe, alors que globalement la courbe peut être bonne.
Quand j'analyse finement ma propre courbe de puissance, il y a 2 durées pour lesquelles je suis au dessus de la moyenne des coureurs de mon niveau: 30 secondes à 1mn, et 2-3h.
Pourtant, au seuil mon niveau est modeste et je ne suis pas un pur sprinter. Conclusion: je peux gagner des courses en faisant le KM, ou en partant de loin ou sur un sprint en petit comité.
Le dernier point, c'est la faculté d'un parcours à façonner un coureur. En course on dit que ce sont les coureurs qui font la course. Mais à l'entraînement, le coureur qui dispose de routes vallonnées est clairement avantagé puisque chaque bosse va l'obliger à travailler chaque point de sa courbe de puissance. Tu mets des coureurs de plat pur dans une cyclo en montagne, ils prennent une déculottée s'ils ont l'habitude de faire de la patinette en peloton sur le plat, même s'ils bornent pas mal.
Si la puissance ne suffit pas pour emmener un braquet, on peut aussi se tourner sur la longueur de manivelles, car en jouant sur 2,5mm il y a vraiment moyen de changer les sensations de puissance ou de vélocité. Là encore il faut voir si on ne gagnerait pas à pédaler plus en couple ou plus en vélocité.