LewOlive a écrit:Ils mettent des radars dans des cols assez raides, qui font que, à ce niveau, le rapport poids/puissance est déterminant dans la performance. Pourtant, avec les trains des équipes, la vitesse est tellement énorme que la résistance à l'air en montagne est importante pour l'homme de tête et réduit les chances de réussite des échappées. Ce sont les trains des équipes qui permettent à des coureurs un peu lourds (70kg) de gagner des GT, car même avec un rapport poids puissance légèrement inférieur aux grimpeurs, ils arrivent à absorber le mini différentiel grâce à leur puissance totale (par exemple s'il y a 20W de frictions, ce sera pareil pour le grimpeur et le rouleur, mais 20W de friction chez un coureur qui développe 500W c'est moins pénalisant que chez un grimpeur à 380W). Pour grimper vite un col de 6% de moyenne, un coureur comme MVDP est idéal car suffisamment puissant et suffisamment bon en W/kg. Il trouvera ses limites dans les cols du Tour d'Italie et dans les cols HC du TDF, sauf s'il parvient à subir le régime Sky: réduire sa masse musculaire.
D'accord avec toi. Voir d'ailleurs WVA l'an dernier qui sur un effort du genre PMA fait le ménage dans le peloton des favoris du Tour sur une ascension roulante. Ce que tu avances sur l'avantage d'un rouleur - grimpeur à la Froome / Thomas / Dumoulin / Roglic / Pogacar vs un pur grimpeur de 55 - 60 kgs est vrai, ils sont avantagés par les trains et les vitesses élevées dans les ascensions, et en plus leur puissance nettement supérieure est un avantage déterminant dans les CLM, ou le watt par résistance aéro (W/CDA ?) est très nettement en leur faveur, ce qui explique les écarts importants sur les CLM. D'ailleurs même Bernal qui est loin d'être un golgoth a un niveau plus qu'honorable en CLM.
Les derniers "purs grimpeurs" à avoir gagné un grand tour, c'est pas Quintana et Carapaz ? Sur les palmarès des dernières années, les rouleurs-grimpeurs ont clairement l'avantage.