de LewOlive » Lun 7 Sep 2020 10:13
Si ton bouclard fait correctement son travail, il doit à un moment donné dire que le rapport qualité/prix reste largement favorable à un vélo en patins.
On est dans la vraie vie, les clients qui n'ont pas de limite de prix pour acheter un vélo, c'est très rare en France.
Enfin, il faut aussi apprendre à doser freinage et effort. Le disque est arrivé par le biais des vélos de descente, où l'énergie est apportée par la pente. Quand cette énergie est apportée par le coureur, il faut bien à un moment donné la fournir. Soit on la joue bourrin en freinant au dernier moment, et là le disque produit son efficacité... soit on profite pour relâcher avant le virage, ne pas freiner et relancer très fort. C'est cette dernière option que je privilégie. Le vélo de route ce n'est pas du pilotage, c'est d'abord la bonne gestion d'un réservoir d'énergie, et au cours de la course il peut y avoir une phase où le pilotage pur fait la différence. Le matos des pros est aussi influencé par des vitesses très élevées et des pelotons imposants, où le placement est déterminant, ce qui fait qu'au sprint le disque tend à devenir la norme. Dans les cyclos ou courses de clochers, les vitesses sont bien plus basses, les pelotons sont en pièces détachées et le placement se fait par la force physique bien plus que par un freinage tardif. Taux d'équipement de vélos à disques hier en course FFC 3ème caté: 5%. Je sais que cette frange de la population cycliste est marginale dans le business, mais j'ai toujours eu beaucoup d'intérêt pour le matos des coursiers car ils choisissent tout avec beaucoup de soin.